dimanche 18 septembre 2011

Simplification administrative ou dérégulation ?

A l’heure où l’économie devient de plus en plus complexe, où les banques (crise des subprimes oblige) durcissent leurs conditions de crédit, où les conditions de crédit interentreprises sont au centre de réflexions européennes, l'action de nos gouvernants doit-elle viser à la simplification administrative ou la dérégulation ?
La confusion de la simplification et de la dérégulation s’avère lourde de conséquences.
Plus particulièrement, de notre point de vue, le contrôle (légal, contractuel ou administratif) doit au contraire être le corollaire de la simplification.

Nous sommes favorables à la simplification des obligations faites aux entreprises et nous sommes prêts à présenter une liste d’obligations désuètes ou inutiles faites aux entreprises qui serait beaucoup mieux adaptée aux objectifs louables de nos gouvernants - tant français qu'européens - de simplification administrative afin de libérer l’énergie des entreprises.

Mais, il nous apparait curieux de privilégier le seul axe de la simplification administrative lorsque les parties prenantes demandent davantage de régulation ...

La France a su créer un modèle économique original où nous sommes le garant de l’intérêt général et ce, en n’hésitant pas à se démarquer des grands courants internationaux ; modèle fondé sur l’économie de marché, la liberté d’entreprendre et le contrôle par des professionnels libéraux et indépendants. En effet, il n’est pas d’économie libérale (à réguler/régulée) sans contrôle.  

La conclusion - très provisoire - que l’on peut tirer, c’est que, pour mettre en œuvre les priorités de nos gouvernants, il est plus simple pour l’administration européenne ou française d'alléger, si ce n'est pas supprimer, le contrôle des organisations plutôt que de s’attaquer au véritable problème des entreprises qu’est la complexité des lois et règlements qu’elle est incapable de simplifier.

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